Dre Isabelle Fournier, neuropsychologue & psychothérapeute
J'ai d'abord dirigé mes études doctorales à l'UQTR en neuropsychologie de l'adulte. J'avais initialement une approche médicale, centrée sur l'observable et la maladie. C'est sur le terrain du milieu scolaire, dès 2011, que j'ai développé une expertise avec les jeunes et les familles. J'ai été frappée de plein fouet par le constat de la nécessité d'agir en prévention, directement sur l'environnement de l'enfant. Je me sentais de moins en moins utile à réaliser des évaluations. Je mettais en effet des heures à passer des tests alors que seules mes observations des interventions des adultes me permettaient d'identifier les recommandations les plus urgentes.
Pourquoi fallait-il que les enfants aient des troubles pour justifier que les adultes modifient leur façon d'intervenir ?
Est-ce que ces modifications requises allaient vraiment avoir lieu ?
Et si l'enfant n'avait pas de trouble, allons-nous changer ou attendre qu'il en développe un ?
L'évidence était de plus en plus présente à mon esprit que, si on comprenait le développement affectif et neurologique de l'enfant, on n'avait pas besoin de les tester un à un pour les aider à grandir. Je suis donc allée suivre des centaines d'heures de formations supplémentaires pour aider autrement, sans détour. En parallèle, j'ai intégré une pratique privée dans le contexte de suivis individuels avec les enfants, de coaching parental, d'animation d'ateliers et de formation professionnelle.
À travers ce parcours, j'ai mis au monde 3 enfants. Enceinte et préparant mentalement l'avenir de mon premier enfant, je savais que je voulais lui donner l'opportunité de grandir "qui il était", et non grandir comme ce que moi je voulais, par de multiples stratégies de conditionnement et façonnement. L'expérience de la maternité m'a amené à retourner à l'université pour suivre un programme court de 2e cycle en psychologie périnatale à l'UQAM. Je suis une maman parfaitement imparfaite, mais qui a la chance d'avoir un œil clinique dans certains moments cruciaux du quotidien. Aussi, être maman d'enfants d'âges scolaires et préscolaires a son influence dans ma pratique professionnelle. J'ai encore beaucoup à apprendre, mais j'en ai aussi beaucoup à partager !
Depuis 2022, mes services psychologiques d'accompagnement parental sont offerts en ligne. Plusieurs parents m'ont partagé qu'ils me sentaient plus près d'eux que bien des intervenants qu'ils ont pu voir en présentiel. Et je me sens bien plus près des familles lorsqu'elles m'accueillent en virtuel dans leur environnement que si je les recevais dans mon milieu neutre.
Si tu veux me rencontrer, sois prêt parce que je pourrais t'amener complètement ailleurs que ce que tu as connu jusqu'à maintenant.

Mes parutions dans les médias depuis le lancement de la mission sur le web en février 2022
J'administre et anime un groupe Facebook sur lequel tu as accès à des centaines de publications d'inspiration pour ta famille!
Une approche par paliers d'intervention
La vision qui guide ma façon d'observer les difficultés et de choisir les moyens d'aider est celle du modèle de Réponse à l'intervention (RAI). La façon dont l'enfant répond aux interventions nous renseigne sur la présence du caractère passager ou durable des difficultés. Ainsi, avant d'aborder les pépins comme des problématiques graves, ou bien avant que les problèmes ne deviennent des troubles, on s'assure d'abord de mettre en place des interventions universelles . Est-ce que le problème a disparu? S'améliore-t-il? Ne change pas? Les interventions universelles sont 100% nécessaires mais non suffisantes pour 20% des gens. Ces derniers ont besoin d'interventions ciblées, et 5 % restent avec des problématiques nécessitant des interventions spécialisées. Le service que je propose est universel, mais répond également aux besoins qui fournissent des interventions ciblées et spécialisées en neuropsychologie et psychologie .
La RAI chez les enfants
Un enfant qui a un développement 'normal' va auparavant rencontrer des moments d'excitation et d'énervement, de déprime et de tristesse, de peur et de stress, d'exaspération et de colère. Il agira parfois de façon hyperactive et inattentive, il fera des crises et se montrera en opposition. Son développement n'en est pas affecté pour autant, surtout si les événements de la vie ne sont pas trop douloureux et que l'entourage de l'enfant est en mesure de bien réagir, au moins la majorité du temps.
Certains enfants naissent avec une certaine condition comme le TDAH ou l'autisme, d'autres vont développer des troubles anxieux et de l'humeur, ou des problèmes de comportement comme le trouble de l'opposition avec provocation (TOP), ou des problèmes graves liés aux émotions comme le trouble disruptif avec dérégulation émotionnelle. Les enfants qui présentent ces problématiques ou des symptômes qui y sont liés peuvent en faire vivre de toutes les couleurs à leurs parents, qui ne savent pas toujours comment réagir ! Même avec un maximum de bienveillance, il peut arriver que nos réactions d'adultes ne soient pas aidantes ou même qu'elles empirent les choses. Par ailleurs, certaines interventions qui semblent donner des résultats à court terme sont nuisibles à long terme.